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Politique

2018-2019

Politique

Les relations intenses qui lient l’architecture à la politique dans la production des bâtiments sont bien connues, documentées, écrites et débattues depuis longtemps. Mais la compréhension de l’architecture comme politique et respectivement de la politique comme architecture ne l’est pas. Une fois que le concept d’architecture n’est plus compris dans son acception Albertienne de “production de bâtiments”, mais plutôt compris comme une science de Vitruvienne englobant non seulement l’environnement bâti mais aussi l’astronomie ainsi que l’ingénierie, alors la distinction entre politique et architecture ne semble plus une tâche facile : la construction de la réalité à l’échelle de l’univers, de l’environnement bâti et la conceptualisation de la “technique” en une seule tentative est fondamentalement un travail politique.

Qu’est-ce que l’histoire et le moment présent ont à nous dire sur l’architecture en tant que pratique politique ? La politique est-elle une idée en architecture ? L’architecture peut-elle être un moyen de réinvention collective de la totalité de notre existence ? Qu’est devenue la politique en tant qu’architecture ? Autrement dit, en quoi a-t-elle évolué dans sa tâche d’organisation de notre réalité collective ?

Les projets proposés ici visent à réformer l’ordre mondial à partir de l’analyse de 8 situations contemporaines : Chiapas, Chine, Cyberactivisme, Henin-Beaumont, Rojava, Syriza, Land grabbing au Ghana et au Kenya, PMA GPA au Guatemala et au Honduras.

Les travaux présentés ici et la pédagogie qui les anime ne sont pas des activités de l’association. En savoir plus

1 – Quel est le problème avec la démocratie représentative ?

Ine Poelmans & Matthias Brissonnaud

Steeve Briois, dans le documentaire Au pays des gueules noires, la fabrique du FN produit en 2004, a déclaré: “En affaires, vous devez convaincre le client que vous avez le bon produit. C’est l’offre et la demande.” Le Rassemblement National utilise le discours politique comme outil commercial à Hénin-Beaumont afin de vendre une idéologie alors qu’il est censé être utilisé comme un outil technique pour construire un projet commun aux habitants.

Donc, en considérant que le RN essaye d’obtenir plus de pouvoir dans les classes sociales populaires en utilisant le discours politique comme technique commerciale, on peut se demander s’il n’y a pas un problème avec l’outil avec lequel nous faisons de la politique : la démocratie représentative.

Jacques Rancière décrit la démocratie représentative dans son livre La haine de la démocratie : “Ce qu’on appelle la “démocratie représentative” est une forme de fonctionnement de l’Etat, initialement fondée sur le privilège des élites “naturelles” et progressivement détournée de ses fonctions par des luttes démocratiques.

Alors, que pourrait-on considérer comme une véritable démocratie?

Albert Facon, socialiste et ancien député du Pas-de-Calais, déclarait dans une interview que la solidarité était très forte dans les communes, parce que les peuples se rencontraient au travail, dans leurs syndicats et qu’ils avaient des coopératives minières pour leurs achats. Alors, quel genre de lieu politique (comme les industries auparavant) pourrait être créé aujourd’hui, afin qu’un véritable processus démocratique se déroule à Hénin-Beaumont ? Voyons quelques cas où un véritable processus démocratique est en cours.

Extraits

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2 – Capitalisme et communisme : un pays, deux systèmes

… & Zakaria Yalaoui

Description en cours de rédaction

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3 – Qu’est-ce que la terre ?

Gwenn Legrand & Lea Maria Moser

Dans l’article “Qu’est-ce que la terre ? Assemblage d’une ressource et investissement mondial”, Tania Murray Li aborde le phénomène de “Land grabbing”. Il s’agit d’un phénomène dans lequel de grandes surfaces de terrains sont acquises dans des investissements transnationaux. Li questionne la définition et le caractère de la terre, ainsi que les causes et outils faisant de la terre une ressource pour l’investissement global.

Que pourrait être la terre pour l’Europe ? Comment explorer les alternatives au-delà de l’idée de l’état-nation ?

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4 – L’insurrection Zapatiste comme modèle pour une Europe non mondialisée

Florine Billeaud & Daniele La Terra

Selon l’homme politique français Pierre Joseph Proudhon et son livre sur le capitalisme Philosophie de la misère, il est possible de s’interroger sur l’impact d’accord capitaliste comme l’ALENA sur les populations locales. Il décrit le capitalisme comme un ennemi, mais aussi comme un mécanisme, un monopole et une concurrence qui ne conduit pas à une augmentation du bien-être mais plutôt à une augmentation de la pauvreté. Dans cette mesure, l’ALENA est-il un moyen d’améliorer l’économie locale ou plutôt d’accroître le capitalisme?

Dans les faits, l’ALENA a autorisé de lourdes subventions agricoles aux États-Unis, qui ont entraîné une pression à la baisse sur les prix agricoles au Mexique. Tout cela a obligé de nombreux agriculteurs à quitter leur entreprise, en particulier pour les minorités indigènes qui basent leur travail sur l’agriculture. Dans de nombreux cas les accords de l’ALENA ont été dévastateurs pour les populations rurales. Le Chiapas a été l’un des États les plus touchés.

En opposition à l’ALENA et à l’ouverture de frontières, les habitants du Chiapas ont créé le Zapatisme, un mouvement révolutionnaire qui a débuté par un soulèvement le premier janvier 1994.

En partant du soulèvement des zapatistes, il est possible de tirer des leçons de l’expérience d’une autre insurrection qui a tenté d’exporter son système alternatif dans un cadre plus vaste, le Black Panthers Party (BPP).

Est-il possible d’appliquer l’expérience culturelle des rébellions des zapatistes et des Black Panthers pour créer une organisation alternative de l’Europe ?

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5 – La problématique du déclin des états-nation

… & Chloé Chazal

L’État-Nation est un concept politique dans lequel se rencontrent l’idée d’un ordre politique et légal, l’État, et celle d’un ordre identitaire, la Nation. Alors, il s’agit d’un État qui coïncide avec une Nation établie sur un territoire défini, où les frontières culturelles se mélangent aux frontières politiques. C’est cette identité commune de la population qui lui confère sa légitimité. Une façon de développer un sentiment national est l’imposition d’une langue officielle, ainsi que des symboles représentant la Nation, comme par exemple un drapeau, un hymne national, un emblème, une devise. C’est le cas de la Syrie qui a adopté des symboles dans le but de créer un État-Nation. Dans le cas du Rojava, au contraire, la tentative en cours vise à se soustraire à l’État-Nation, dans le but de vivre ensemble dans la tolérance et la cohabitation. Afin de sortir de l’État-Nation, un nouveau modèle est prôné, le Confédéralisme Démocratique.

Nous travaillons sur la notion des limites. L’Humain peut tendre à créer des compartiments, en inventant des concepts tels que l’État-Nation, les genres, les religions, dans lesquels il prend place et s’identifie. Aujourd’hui, les frontières séparent nos pays, régions, parcelles, mais aussi nos cultures et communautés. Ces limites sont maintenant devenues définitives et peuvent être sources de conflits.

Nous créons le concept de désynchronisation pour les limites, pour ouvrir les compartiments. Ce concept est inspiré du modèle du devenir introduit par Gilles Deleuze et Felix Guattari dans le livre «Milles plateaux » en 1980. C’est un modèle en perpétuelle évolution, qui s’oppose ainsi à un régime strict et rigide.

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6 – ZAD Partout

Jacob Durand & Youngbin Im

Une ZAD, dans son sens original, est une Zone d’Aménagement Différé. C’est un processus par lequel une collectivité locale prend le droit de préempter le foncier d’une zone, dans la visée d’un projet futur dit d’utilité publique. L’acronyme ZAD désigne aussi une Zone A Défendre. Il s’agit d’un territoire qui doit être préservé de ces projets d’utilité publique, et sur lequel de nouvelles façons de “vivre ensemble” sont expérimentées.

Pour rallumer la flamme du projet social et économique, les Zadistes auraient besoin d’une étincelle, d’un mouvement populaire, d’une insurrection qui viendrait pour multiplier les ZADs.

Comment le récent mouvement des Gilets Jaunes pourrait-il être un terrain fertile pour la prolifération de ZADs ?

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7 – Cyberactivisme

Pierrick Guillot & Pierre Piccardi

Dans son livre «L’impérialisme, stade suprême du capitalisme», écrit en 1917, Lénine parle du développement des infrastructures ferroviaires. Il explique que les décisions gouvernementales ne sont pas prises au hasard et comportent des aspects économiques

Ensuite, le développement et l’amélioration des technologies servent le système capitaliste et perpétuent l’oppression exercée sur le peuple. Ceux là même pensent que ces liens permettent la circulation et l’accessibilité au monde ce qui n’était pas possible auparavant, mais ils n’ont pas une vision globale.

Les technologies qui, dans notre vision, améliorent la vie des gens sont-elles démocratiques?

Après s’être penché sur le cas d’internet aux États-Unis et en Russie, nous proposerons de répondre à la question :

Comment pouvons-nous créer un Internet démocratique pour empêcher le pouvoir de ces empires et laisser aux individus le droit d’exprimer leur liberté de s’épanouir?

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8 – Les États-Unis : vers une Amérique post-coloniale

Juliette Boucher & Romain Zimmermann

Cet article traite de l’évolution des positions coloniales et propose un projet s’appuyant sur le cas des Sioux et des Amérindiens aux États-Unis.

Au sein de la Dakota Standing Rock Reserve, les Sioux font partie des natifs indigènes de l’état américain. La violence et les guerres s’étalant sur plusieurs siècles de l’histoire Américaine ont profondément marqué cette culture. En 2016, la construction d’un oléoduc au cœur de la réserve a relancé le débat et remis sur la table un certains nombre de questions concernant les minorités.

Dans un premier temps, cette article introduira des faits, en mettant en relation l’histoire Américaine avec des écrits sur le colonialisme. Ensuite, il continuera sur l’évolution démographique de la population américaine qui marquera la fin de la “suprématie blanche”. Enfin, à partir de cet information, il proposera un projet : Les États-Unis comme Amérique post-coloniale.

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9 – Procréation médicalement assistée et maternité de substitution

Laurence Bertin & Melissa Biard

À partir des cas spécifiques du Guatemala et du Honduras, nous cherchons à travers ce travail une organisation alternative des relations dans les états d’Amérique Centrale afin de leur donner du pouvoir à l’échelle internationale. Considérant les multiples formes d’oppression qu’y subissent les femmes, nous faisons l’hypothèse que l’utilisation de techniques de reproduction médicale peut participer de leur émancipation.

Comment la mise au cœur du débat public de la P.M.A. et les pratiques de maternité de substitution peut émanciper l’Amérique Centrale de l’oppression extérieure ?

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10 – Réinventer la politique en Grèce

Marine Boisset & Paul Coquet

En juillet 2007, la crise financière américaine des «subprimes» ainsi que la crise bancaire de l’automne 2008 inaugurent ce que l’on nomme «la crise financière mondiale». Le monde se voit, «par contagion» selon les économistes européens, tomber dans un déclin économique. Se questionnant sur la situation économique de la Grèce, nous avons d’abord établi une chronologie des évènements afin de mieux comprendre l’état actuel du pays.

Ainsi, la Grèce est appelée à faire face à de nouveaux défis et la question qui se pose est :

Suite au “Non” du referendum de 2015, quel plan d’action le gouvernement de Tsípras aurait-il pu proposer aux créanciers européens pour tenter de sortir de la dette publique ?

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Last modified: 7 décembre 2020
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